Appel à candidature à la TACC Awards 2009
Ce matin, au siège de l’Institut arabe des chefs d’entreprises, la Chambre tuniso-américaine de commerce (TACC) a lancé l’appel à candidature pour les TACC Awards 2009, en présence de son président M. Nazeh Ben Ammar et de la secrétaire générale Mme. Rim Bedoui. Pour la quatrième année consécutive, la TACC prouve son attachement à récompenser et à honorer le mérite, dans le cadre d’un événement devenu, désormais, tradition et partie intégrante des activités de la Chambre. Il s’agit en effet, de rendre hommage aux entreprises les plus performantes dans leurs catégories respectives. Le 15 novembre 2009 étant la date butoir pour le dépôt des candidatures, les entreprises concernées et intéressées doivent dûment remplir le formulaire d’appel à candidature et le faire parvenir à la TACC avant le 15, et ce par FAX : 71 889.880 ou par courrier électronique : tacc@tacc.org.tn Composé de chefs d’entreprises tunisiennes et américaines, de cadres de l’administration tunisienne, des représentants de l’ambassade des Etats-Unis et de journalistes, le Comité de sélection « soucieux de la déontologie et de l’éthique » selon les termes du président de la Chambre, récompensera les entreprises dans quatre catégories. La première sera la TACC US Investor of The Year, qui est un prix attribué selon : • le poids financier de l’investissement, notamment dans les secteurs prioritaires du pays, • le nombre d’emplois générés par l’entreprise, • ainsi que la stratégie de cette dernière pour pérenniser ses activités. Les extensions en 2008 auront un bonus supplémentaire. PIONEER a remporté le prix en 2008, précédée par BAXTER, en 2007 et Crown Maghreb en 2006. Le deuxième prix sera celui de la TACC Exporter to the USA of the Year. Ce prix est destiné à récompenser l’entreprise tunisienne qui aura enregistré le montant d’exportation le plus élevé, de l’année 2008, en direction des Etats-Unis. Le Comité de sélection mesurera naturellement deux éléments : l’évolution des exportations au cours des dernières années pour l’entreprise, afin de constater l’accroissement continu du volume des exportations et d’éviter le jugement sur la base d’un accroissement occasionnelle. Le second élément sera l’effort déployé par l’entreprise pour créer une valeur ajoutée sur le produit, tel que les effets marketing utilisés et autres. EN 2008, le prix fut décerné à SARTEX & STIR. Il le fut pour AMP Carthage et CHO, en 2007 et 2006 respectivement. Good Corporate Citizenship Award sera le troisième prix décerné. Cette nouvelle catégorie, insérée en 2008, tend à récompenser l’entreprise sur la base du climat socio-économique dans lequel elle opère : interaction avec la communauté, avec ses employés, prise en compte des besoins de ces derniers pour promouvoir leur bien-être social et économique… Le respect de l’environnement et l’éthique s’avèrent des éléments clés dans l’attribution de ce prix. Interviewés par Mme Bedoui, les trois finalistes, dans cette catégorie, de l’année 2008, avouent apprécier l’idée d’insertion de cette catégorie. Notons qu’en 2008, Coca- Cola a remporté ce prix, pour s’être démarquée sur certains plans. L’entreprise a, en effet, ouvert plusieurs usines non seulement sur le Grand- Tunis, mais dans d’autres régions du pays, elle a effectué des recherches et investi des montants dans le secteur de la gestion des eaux et des énergies recyclables… Dernier prix, est celui de la Special TACC Award of the Year. Ce prix spécial récompensera l’entreprise ou l’individu, qui œuvre pour faire connaître la Tunisie aux Etats-Unis. Notons que, les prix seront attribués, lors du Dîner- Gala annuel organisé par la Chambre, et qui aura lieu le 5 décembre cette année. Outre les TACC Awards proprement dits, le climat général des relations économiques entre la Tunisie et les Etats-Unis a été débattu. Optimiste et positif, M. Ben Ammar n’a pas manqué de rappeler les opportunités offertes dans les deux sens : aux Etats-Unis pour les entreprises tunisiennes, et en Tunisie pour les entreprises américaines. Les Etats-Unis constituent « un partenaire économique intéressant pour la Tunisie » notamment que « le marché américain est preneur » affirme-t-il. Notons que 74 entreprises américaines sont installées en Tunisie, avec un chiffre d’investissements de l’ordre de 750 millions de dollars, et 18 mille emplois créés. Elles opèrent notamment dans les domaines de l’énergie, de l’emballage, des IT… Ces chiffres là devraient continuer de s’accroître, raison pour laquelle, il faudra redoubler d’efforts pour drainer les investissements américains. Chaque année, la TACC lance une enquête sur le climat de l’investissement en Tunisie. Des résultats excellents, selon M. Ben Ammar, ont été enregistrés relativement à l’infrastructure des télécommunications, à l’administration douanière… Ce dernier point sera, sans doute, débattu lors du prochain déjeuner-débat de la TACC, qui aura pour invité, le directeur de la douane. De notre côté à nous, il existe certaines success story d’entreprises tunisiennes qui ont excellé aux Etats-Unis, dans le secteur de l’agro-alimentaire, de l’aéronautique… et qui devraient servir de source d’inspiration ou de motivation pour les autres entreprises tunisiennes. Notons qu’il existe un nombre important de créneaux à développer en partenariat avec les Etats-Unis. Nos entreprises doivent dénicher les secteurs dans lesquels elles peuvent étaler leurs compétences, croire en leur potentiel, et surtout agir. Des structures comme la TACC, la FIPA, le FOPRODEX… existent, il faudra, donc, les saisir. Toujours dans le sens du rapprochement entre les deux pays, certains moyens et techniques ont été évoqués. Notons l’accord le « Open Sky » signé entre la Tunisie et l’Union européenne, et qui profitera au transport entre la Tunisie et les Etats-Unis, en le rendant plus facile. L’on a, également mis l’accent sur l’importance du tourisme en général et du tourisme culturel en particulier. A ce niveau, toute une stratégie de communication devrait être mise en place, pour attirer les touristes américains. En effet, sur 6 millions de touristes que la Tunisie accueille, seulement 20 milles sont américains, ce qui est très peu. Les tours opérateurs pourront jouer un rôle d’intermédiation important en la matière, auquel cas la promotion directe fait défaut. La TACC, elle, a pris conscience de la nécessité de cette promotion. La « Door knock Mission » en est une meilleure illustration. Une délégation de membres de la Chambre et de l’UTICA entre autres, se déplace aux USA, pour parler de la Tunisie en général, et traiter entre autres de la coopération entre les entreprises tunisiennes et américaines, en vue de fonder un partenariat solide. Une sorte d’activité de lobbying, qui se déroule auprès de congressmen et de personnalités relevant d’organisations qui ont leur poids, et qui aura à moyen et à long terme les retombées positives escomptées. Mais elle demeure à elle seule insuffisante. C’est l’image de tout un pays que l’on essaye de bâtir, de soigner et de consolider. « Ça se travaille au fil des années » dirait Mme Bedoui. Et surtout, on dira que cela devrait se dérouler dans le cadre d’une gouvernance associant acteurs privés et acteurs publics. A.F.