Poursuite des travaux de l'atelier de travail sur la réforme de l'audiovisuel
Les participants tunisiens et étrangers, aux travaux de l'atelier de travail qui a démarré, samedi à Tunis, sur la réforme de l'information audiovisuelle, ont appelé à l'organisation des contenus des radios privées
Ils ont suggéré de consacrer une partie de la programmation radiophonique aux émissions d'intérêt général et de délimiter l'espace réservé à la chanson et à la publicité.
Dans son intervention à ce débat organisé à l'initiative de l'Instance nationale pour la réforme de l'information et de la communication, un ingénieur tunisien, expert en transmission radiophonique et télévisée, a passé en revue les étapes suivies dans le passé pour la création d'une radio ou d'une télévision en Tunisie.
Il a évoqué les changements possibles au cours de la période à venir.
Le débat a permis d'évoquer la question des "chaînes pirates" et des moyens susceptibles de protéger les ondes des radios "légales".
Les participants se sont interrogés sur l'influence négative de la multiplication des radios officielles sur le pluralisme intellectuel et politique dans l'audiovisuel. Ils ont fait remarquer que l'ouverture de l'audiovisuel au secteur privé a transformé le paysage médiatique en Tunisie.
Des intervenants ont suggéré l'élaboration d'une étude analytique sur la réalité des médias sous l'ancien régime afin de trouver des solutions adéquates aux problèmes liés au secteur.
Les participants ont, également, évoqué la question des radios à vocation sociale, appelées également radios communautaires, spécialisées dans le traitement des sujets propres à des groupes ou catégories données de la société.
Relevant leur contribution au pluralisme intellectuel et médiatique, les intervenants ont mis en garde contre les risques des dérapages politiques de ces radios "qui peuvent porter préjudice à l'unité sociale".
S'agissant du financement des radios à faibles ressources, notamment les radios communautaires, les intervenants ont proposé de réserver une partie des recettes publicitaires à cette question, ou encore de créer un fonds national de soutien.
Des propriétaires de stations radios ont raconté leurs expériences dans ce domaine, à l'instar de "Express FM" ou de "Radio 6 Tunis" privée, jusqu'à présent, d'autorisation légale.