Les moyens de garantir une meilleure couverture audiovisuelle de la prochaine élection à l'examen
Au terme des travaux de l'atelier de travail sur «la réforme des médias audiovisuels» qui s'est poursuivi pendant deux jours, à Tunis, les participants ont été unanimes à affirmer la nécessité de se préparer dès maintenant et de prendre toutes les dispositions nécessaires pour réussir la couverture, par les médias audiovisuels, des prochaines échéances politiques.
Au deuxième jour de cet atelier de travail qui s'est penché, lors de sa sixième séance, sur l'examen du thème «la couverture des médias audiovisuels», le président du conseil supérieur audiovisuel de la communauté française de Belgique, Marc Janssen a présenté les deux principales formes de couverture médiatique.
La première forme, a-t-il expliqué, se caractérise par ses critères rigoureux et son cadre bien défini. Elle permet un suivi et une couverture de tous les événements inhérents au sujet, comme il est le cas en France et au Maroc.
La deuxième forme, a-t-il ajouté, repose sur la co-régulation et la responsabilisation. Elle est adoptée par la Suisse, le Canada et la Belgique.
Il a, à ce propos, cité l'exemple du modèle belge qui repose sur trois volets; le premier volet définit le cadre législatif qui vient fixer les principes démocratiques, tels que la liberté d'expression, la Loi électorale et les textes régissant le secteur audiovisuel, le deuxième volet est fixé par les journalistes conformément aux recommandations issues du conseil supérieur de l'audiovisuel, alors que le troisième volet concerne l'établissement médiatique et son règlement intérieur.
M. Nouri Moâla, expert en communication publique, a exposé l'expérience tunisienne en matière de couverture audiovisuelle des élections, précisant que la Tunisie a connu, à l'époque de l'ancien régime, cinq élections qui ont fait l'objet de diverses violations.
Il a, à cet égard, dénonce le lancement par l'ancien régime de sa campagne électorale, quatre ans avant l'échéance électorale, son amendement de la Loi électorale à plusieurs reprises et le non respect de l'horaire de l'apparition des partis d'opposition dans les médias audiovisuels.
Le régime déchu, a-t-il ajouté, est allé, même, à reporter la publication du manifeste électoral du Mouvement Ettajdid, lorsque son Secrétaire général s'est porté candidat à l'élection présidentielle de 2009.
Lors du débat, les participants ont évoqué les problèmes et les contraintes qui pourraient être rencontrés lors de la couverture médiatique des prochaines élections, faisant part de leur crainte quant à la multiplication du nombre des partis en lice et à l'éventuelle exploitation par les candidats des médias étrangers.