La crise des médias décortiquée dans le magazine Leaders
Si les journalistes tunisiens ont conquis leur liberté, les médias, eux, risquent de devenir de moins en moins capables de défendre leur indépendance et de garantir leur pérennité.
Pas d’entreprises de presse rentables et prospères, donc pas de journalisme de qualité, pluriel et d’opinion. La grande question est de savoir au nom de qui parlent les médias ? Dans son nouveau numéro de Novembre 2015, Leaders ouvre ce grand dossier et interroge les différents acteurs de la scène médiatique tunisienne : patrons de presse, journalistes, syndicat et Haica.
Dans le dernier magazine Leaders, des patrons de presse, en l'occurrence, Abderrahmane Khochtali, Hachemi Ammar, Naoufel Ben Rayana, Moez Ben Gharbia et Taieb Zahar, évoquent la législation qui doit être revisitée et appellent de leurs vœux une aide publique ciblée et équitable en faveur du pluralisme et au profit du public. Selon eux « le salut de la presse viendra de la croissance du chiffre d’affaires, essentiellement constitué de publicité » (Nizar Bahloul, Business News), mais aussi «de la mise en place de mécanismes permettant de gérer et d’encadrer la publicité publique» (Hachemi Ammar, WMC).
Leaders traite aussi des lacunes de la formation des journalistes. «Trouver de bons journalistes, ce n'est pas facile. Des journalistes francophones ? C'est très difficile. Quant aux journalistes francophones spécialisés en économie-finance, arriver à les dénicher relève du miracle » note Ismail Ben Sassi (IlBoursa.com). Ce dossier s'intéresse aussi au secteur public : La Presse et l’établissement de la télévision tunisienne. Néji Bghouri, en sa qualité de Président de la SNJT, et Nouri Lajmi, en tant que Président de la Haica nous font part de leurs recommandations pour « sauver les médias ».