Report du lancement de la chaine de TV Amazigh

Report du lancement de la chaine de TV Amazigh
Médi1Sat traverse, pour la première fois depuis son lancement, une période très difficile pour ses comptes. La nomination d'un nouveau Directeur Général ne suffit pas, apparemment, pour redresser la barre. Le Conseil Supérieur de la Communication Audiovisuelle (CSCA) a annoncé ce lundi, sa décision de surseoir à l'octroi de toute licence de télévision, « dans l'attente d'une meilleure visibilité sur les équilibres du secteur ». Il estime que toute nouvelle chaine de télévision nationale présente actuellement « un risque important de déséquilibre pour le secteur, pouvant manifestement compromettre l'équilibre des opérateurs audiovisuels publics et privés existants à court terme, et leur viabilité, à moyen terme ».

Cette décision est une autre façon d'annoncer le report du lancement de la nouvelle chaîne Amazigh. Cette chaîne devrait être lancée, normalement, ce mois de février. Il fallait lire entre les lignes du communiqué du CSCA, « En s'appuyant sur les évaluations établies par les services de la HACA conformément aux règlements d'appels à concurrences, le CSCA a également tenu compte, lors de ses délibérations, de certains facteurs conjoncturels et sectoriels intervenus depuis septembre 2008, notamment la situation du marché publicitaire ainsi que la crise traversée par Médi1 Sat, » explique le communiqué. « Ces facteurs ont élevé le niveau de risque de contraction à court et à moyen termes de la croissance du marché publicitaire audiovisuel marocain » ajoute-t-il. Autrement dit, pour garantir la survie d'une chaîne privée pour "élites" (à part les hauts fonctionnaires à Rabat, Alger et Tunis) peu de marocains regardent Medi1Sat. On évoque la crise mondiale pour priver une majorité d'entre eux d'une nouvelle chaîne, dont le succès aurait été garanti.

Le pouvoir marocain veut donner l'argent de la publicité aux riches(peu nombreux) proches du pouvoir, au lieu de lancer une chaine pour plus de 50% de la population. Cette marche à reculons vers le développement du champ audiovisuel marocain, prouve encore que les intérêts des copains (les actionnaires de Medi1Sat) priment sur l'intérêt général.